Tasmanie côte est

La fuite d’Ari s’organise et pour ne pas laisser d’empreintes, il a opté pour un campervan. Objectif se refaire « une virginité », enfin vous me comprenez…Mais la Tasmanie où vit le diable est-elle propice à une rédemption pour cet intrépide du goudron, cet accroc de la vitesse ??? A notre arrivée à Launceston, une magnifique jeune fille de 90 bons kilos, nous attend pour nous présenter notre home sweet home de ces 12 prochains jours. On nous remet les clés vertes d’un Toyata tout ce qu’il y a de rudimentaire et pas franchement d’une grande propreté…donc notre première tâche est d’enlever les poils qui traînent au milieu des fourchettes et d’ôter les restes calcinés des précédants loueurs… Ariette respire un peu et Ari prend les reines de son nouveau bolide. Direction l’est de l’île baignée par la mer de Tasmanie. Mais Ari a une autre ambition, c’est d’amortir ici le coût de ces méfaits, et fixe UNILATERALEMENT un objectif de 200 dollars par jour pour vivre…En sachant que 110 sont déjà engloutis par notre véhicule et qu’il faut environ 25 dollars pour la gazoline, je vous dis que notre régime va être mené grand train moi… Bref Ari démarre sa journée à 90 dollars et la finit souvent en négatif au coucher du soleil, mais c’est pas grave il est content et c’est bien cela l’essentiel. Quant aux filles elles dorment perchées sur 3 planches en bois au dessus de nos têtes, mais cela semble leur faire plaisir, alors va comprendre… Heureusement le spectacle est à la hauteur et nous avons découvert une façade orientale vraiment magnifique. Pour observer ces eaux turquoises, nous avons fait deux grandes balades sur la presqu’île de Freycinet et sur la presqu’ile de Tasman. Vous savez tout se mérite…Quand nous partons pour 4 à 5 heures de marche, notre Ari qui est « notre mule » prend la tête du convoi et explique à ses filles comment déraper dans la pente, cracher quand on veut se moucher et grignoter un bout d’herbe jaunie pour se donner un air d’aventurier…Les filles adorent, Ariette lève les yeux au ciel !!! Le parcours pour admirer ces paysages au milieu des parcs nationaux est parfois difficile, mais les filles ont une nouvelle fois bien marché et quand l’averse nous rattrappe, une chansonnette nous donne du cœur à l’ouvrage. Et puis nous croisons des jeunes français qui entre deux jobs visitent ce vaste pays. En effet les jeunes ressortissants canadiens, belges et français se voient facilement accordés un visa « working holidays » pour 1 an. S’ils veulent rester un an supplémentaire, il faut absolument travailler 3 mois dans une ferme pour ramasser cerises, tomates ou prunes. L’Australie a trouvé un bon moyen d’avoir de la main d’oeuvre et ces jeunes sont contents de se faire rapidement de l’argent pour voyager ensuite. Un canadien nous a dit que le record pour le ramassage des cerises était détenu par un cousin qui en 1 journée à cueilli 1 tonne de ces petits fruits rouges et empoché 1000 dollars, CQFD. J’en connais en France qui voudraient bien qu’on accorde facilement des visas aux suédoises ou aux ukrainiennes, mais faut pas rêver les gars…

Le long de ces côtes, nous avons eu l’occasion de croiser bon nombre de pêcheurs. La pêche est vraiment une grande occupation des australiens qui installent leurs cannes à pêche sur les plages blanches pour capturer saumons ou morues. En général comme dit Philo « c’est pas des rigolos d’kermesse » mais certains nous ont parlé avec plaisir de leur passion. Chaque rencontre avec ces autochtones est l’occasion pour Ari et moi d’échanger en anglais… Nous opinons de la tête et de retour dans notre camionnette quand je demande, t’as compris quoi ? et que Ari avec un grand sourire me dit « pas grand chose », un fou rire d’autodérision clôture cette halte. (commentaire d’Ari : t’exagères un peu, tu parles pour toi…)

Le grand bonheur d’Ari dans sa nouvelle Arimobile c’est la radio. Ici LCD sound system et The  National passent et de la bonne pop bien rock sort des baffes high tech de notre utilitaire, y a pas à dire question musique ils sont bien meilleurs ces wallabies.

Une visite au pénitencier de Port Arthur à cloturé notre escapade dans l’est de la Tasmanie, mais cette histoire vous est racontée par Hortense.

Bilan après 5 jours, pas un diable en vue, si ce n’est celui qui dort chaque nuit à côté de moi !!!


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